Le jeudi 25 juillet 2019, après avoir participé à la célébration de 6 h 30, présidée par Mgr d’Ornellas à la Cathédrale de Cyangugu, et prié sur la tombe de Mgr Jean Damascène BIMENYIMANA (décédé le 11 mars 2018),

je décide d’aller dans le groupe qui va se rendre à l’école NYABIGOMA(Paroisse de RASANO), pendant qu’un autre groupe se rend à l’hôpital de MIBILIZI.
En effet, je suis catéchiste. Aller au contact des enfants et voir une école rwandaise m’enthousiasme. Je pars avec de l’excitation mais aussi un peu d’appréhension.
J’ai conscience que ce voyage n’est pas un voyage ordinaire, c’est un voyage extraordinaire.
Les différentes rencontres organisées, ce peuple rwandais si accueillant, ce pays si varié avec ses richesses géographiques , climatiques et humaines m’imprègnent progressivement …
Symboles de la création et de la croissance
A Rasano, nous ne sommes pas seulement accueillis par le rythme du djembé, mais aussi les danses et les chants !

Les enfants viennent à notre rencontre en portant dans leurs mains des animaux(achetés grâce l’aide financière envoyée au printemps 2019). Cela signifie la croissance, une évolution bienfaisante de leur vie.
Pour certaines familles rwandaises, il est difficile financièrement de scolariser leurs enfants. Ceux qui n’ont plus de parents sont confiés à d’autres personnes de la famille. Aucun enfant n’est livré à lui-même. Aucun enfant n’est seul.
Comme par hasard, j’avais mis dans mes bagages, des ballons et des bonbons. Que les enfants ont beaucoup apprécié les ballons !


Partage et fraternité
Nous sommes entrés dans une classe bondée d’enfants. Je leur partage mon petit mot que j’avais préparé sur la fraternité :
« Pour vivre en frère, il faut savoir écouter et entendre le souffle de la terre, se mettre à l’écoute de son frère; Pour vivre en frère, il faut regarder la beauté de la Création et voir le Christ dans chacun de nos frères
Pour vivre en frère, il faut ouvrir son cœur très grand, y placer l’Amour de Dieu et vivre à l’unisson avec son prochain au rythme d’un même battement de cœur. »
En signe de cet amour, je dois remettre une enveloppe de notre groupe dans laquelle il y a de l’argent. Cet argent permettra de répondre un peu aux besoins de l’école.
Cette enveloppe est très lourde de sens. Oui, leur dis-je, il y a de l’argent lié aux dons et à la vente de porte-clés et de gâteaux par les enfants catéchisés et des adultes (chez nous, en Bretagne ).
Elle est lourde, car nous y avons déposé toute l’attention, l’amitié de chacun pour chacun des enfants ici et chacun de vous.
Elle est lourde, car elle porte la fraternité, notre fraternité pour chacun de vous. »
Pour une vie d’après
Chaque moment passé avec mes frères rwandais m’a donné une compréhension nouvelle et un contenu riche de l’« être en Église Universelle ».
Or, tel que je l’ai appris, la vie des Rwandais est basée sur ce proverbe : « Vivre, c’est être-avec » (« kubaho ni ukubana ») . Vous devinez que le prochain, l’autre, fait partie de leur vie.
Et c’est leur coutume, après un discours, de formuler ce souhait : « Mugire amahoro y’Imana »(Que la paix de Dieu soit avec vous). Tel est aussi notre souhait pour ces enfants, leurs parents et tout le Rwanda.


Témoignage de Jacqueline L.
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